Ce mois de mars 2018 démarre sous l’auspice de belles innovations technologiques. Pendant le Salon International de l’automobile de Genève, le manufacturier Googdyear a frappé un grand coup en présentant son dernier projet révolutionnaire: le pneumatique végétal. Baptisé Oxygene, ce concept futuriste – pour l’instant à l’état de prototype – doit permettre aux automobilistes de demain de rouler en limitant la pollution.Crédit Photo : Goodyear
Rouler pour une planète plus propre?
Le pitch a de quoi faire rêver. Imaginez un instant si vous pouviez améliorer la qualité de l’air en utilisant votre voiture! C’est en tout cas la promesse que nous annonce Goodyear avec son incroyable pneu Oxygene. Celui-ci intègre une mousse végétale dans ses flancs, capable d’absorber l’eau de la chaussée et le dioxyde de carbone (C02) présent dans l’air. Deux éléments indispensables à l’activation d’un phénomène bien connu de nos amies les plantes: la photosynthèse.
Vous voyez venir la suite? Et bien oui, grâce à ce processus naturel, la mousse va produire et rejeter de l’oxygène. Une solution qui pourrait bien s’avérer prometteuse à grande échelle, compte tenu du contexte environnemental actuel. Si nous prenons l’exemple de la ville de Paris, Goodyear estime que ses pneus pourraient absorber, chaque année, plus de 4000 tonnes de CO2 et produire 3000 tonnes d’oxygène.Crédits Photos : Goodyear
« Avec plus des deux tiers de la population mondiale qui devraient vivre dans les méga-villes d’ici à 2050, les besoins en mode de transports urbains augmenteront considérablement. Une infrastructure et un transport plus intelligents et plus écologiques seront essentiels pour relever les défis les plus importants de la mobilité et du développement urbain. En contribuant en ce sens à produire de l’oxygène, le pneu pourrait aider à améliorer la qualité de vie et la santé des citadins. »
— Chris Delaney, président de Goodyear EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique)
Un pneu vivant, qui respire l’intelligence
Oxygene, le pneu du futur, n’a pas fini de vous étonner. En plus de l’oxygène, la photosynthèse permet à la mousse de générer de l’énergie électrique pour alimenter le système électronique intégré au flanc du pneu. Et ce, de manière totalement autonome. Ce système est constitué de capteurs et de diodes lumineuses, dont le rôle est de changer de couleur pour alerter les usagers et piétons d’un freinage, d’une marche arrière ou d’un dépassement.
Et cette intelligence artificielle ne s’arrête pas là . En parallèle, Oxygene exploite un système de communication par lumière visible (LiFi), qui lui permet de se connecter à l’IdO (Internet des Objets) et d’échanger des données avec d’autres véhicules (V2V) et avec des infrastructures (V2I).
« Comme les précédents pneus concept présentés à Genève par Goodyear ces dernières années, Oxygene a pour but de pousser notre réflexion plus loin et d’alimenter le débat autour d’une mobilité du future intelligente, sûre et durable. »
— Chris Delaney, président de Goodyear EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique)
Une conception basée sur le recyclage des pneus usés
Pour arriver à un tel résultat, on pourrait penser que la conception d’Oxygene exige des ressources considérables. À l’issue de la présentation du pneu vert lors du salon, d’aucuns se sont posés une question légitime: si Oxygene se veut «environment-friendly», qu’en est-il de son processus de fabrication?
Goodyear a balayé les inquiétudes de l’assemblée en expliquant que ces pneumatiques disposeront d’une structure non-pneumatique, imprimée en 3D à partir d’une poudre de gomme provenant de pneus recyclés. Cette nouvelle structure plus légère garantira une meilleure résistance aux chocs, un entretien moins chronophage et une durée de vie plus longue.Pour en savoir plus, découvrez le pneu végétal Oxygene en vidéo:Sommes-nous aux débuts d’une nouvelle ère en faveur d’un pneumatique plus écologique et plus intelligent? Il semblerait que nous soyons bien partis pouren tout cas ! En ce qui nous concerne, nous avons été largement séduits par le concept de Goodyear. Et vous alors?
