Rouler bio, c’est pour bientôt

Ça va sans dire nos voitures, nos pneus tout ça, ça pollue, nécessite des matières premières de plus en plus rares et provenant de cultures naturelles. Alors, si dans la fabrication de nos produits, pour les pneus par exemple on utilisait des matières bio et recyclées notre planète ne s’en porterait pas plus mal… Et pour cela les initiatives vont bon train! Après le pneu en pissenlit cette fois c’est Michelin qui fait parler de lui en présentant un nouveau concept; le caoutchouc bio! Ne faites pas déjà la grimace je vous explique l’objectif de ce concept innovant.

 

Du caoutchouc à base de déchets végétaux

Le projet ne date pas d’hier mais la firme Française reste discrète au sujet de ce projet qui n’a pas encore vu le jour. Les pneumatiques sont à l’origine fabriqués à partir de caoutchouc naturel d’origine végétale provenant de la culture de l’hévéa. De plus en plus rare cette ressource naturelle est depuis les années 1910 remplacée par du caoutchouc de synthèse réalisé à partir de pétrole et tous les inconvénients qui en découlent (forage, transformation chimique…). Au vu des conséquences de ces pratiques sur la planète les manufacturiers cherchent à proposer des alternatives.

Pneus bio

Ainsi Michelin développe un nouveau procédé d’origine végétale, la marque envisage la récupération de déchets végétaux appelé bio-masse habituellement gaspillés pour être transformés grâce à la chimie en caoutchouc de synthèse. Un beau projet environnemental appuyé par le programme de recherche de Michelin baptisé BioButterfly mis en place en partenariat avec l’organisme public de recherche IFP Energies Nouvelles.

Concrètement il s’agit d’utiliser ces végétaux pour produire par fermentation des alcools qui seront modifiés et transformés en butadiène qui sera utilisé pour fabriquer le caoutchouc naturel. Un concept qui n’a que des avantages, notamment pour l’environnement; plus de culture dédiée à une utilisation industrielle, réduction du gaspillage grâce à la récupération des déchets, chaîne de transformation qui respecte l’environnement.

caoutchouc bio

Un projet qui n’est encore qu’à l’état de concept mais qui devrait voir le jour d’ici 2020. Michelin espère construire une unité de production de bio-butadiène de 15000 tonnes par an. Un enjeu de taille pour le manufacturier français qui se lance le défi de garantir l’approvisionnement de ses différentes matières premières. Michelin met un point d’honneur à développer des nouveaux concepts bio, c’est le cas pour l’approvisionnement de ses autres matières premières clés. Ainsi le manufacturier développe ses programmes de recherche et ses collaborations pour permettre à ce type de projet de voir le jour.